2/09/09

Service public ou service au public

.
Depuis quelques jours, nous assistons, impuissants, désabusés, à la saga de la fermeture du bureau de poste de Louvain-la-Neuve. Personne ne comprend la décision de fermer un bureau de poste dans une ville de cette importance, dans laquelle de nombreux commerces sont installés et qui accueille non seulement de très nombreux étudiants, mais également des entreprises de premier plan attirant de nombreux salariés.

Bien sûr, je suis atterré par le sort peu enviable fait aux Néo-louvanistes, mais, je n'en suis pas particulièrement affecté dans ma vie quotidienne. On s'émeut, certes, de ce qui arrive aux autres, mais, c'est humain, on ne fait pas grand chose tant qu'on n'est pas soi-même concerné.

Or, ce matin, j'ai eu la malheureuse surprise de voir que la Poste, service public, a décidé de me traiter avec aussi peu d'égards et j'ai décidé de me joindre aux "résistants" de la ville universitaire.

Bien sûr, j'avais été choqué, fâché, lorsque la Poste nous informa, il y a déjà quelques mois de sa décision de fermer le bureau de poste de l'avenue Plasky, à Schaerbeek. On n'avait pas vraiment le choix et nous avions pris l'habitude de prendre la voiture pour aller retirer nos recommandés au bureau principal, avenue Rogier, alors que les deux cents mètres qui me séparaient du bureau de l'avenue Plasky se faisaient agréablement à pied. Il est piquant de constater que pendant que les pouvoirs publics, à juste titre, nous incitent à utiliser le moins possible la voiture en ville, un service public, par ses décisions unilatérales, nous obligent à privilégier la voiture à nos déplacements pédestres.

Voilà donc que, ce matin, je dois me rendre à l'avenue Rogier pour retirer une lettre recommandée - j'imagine déjà que ce n'est pas une invitation pour une joyeuse festivité - et quelle n'est pas ma surprise de trouver la porte fermée avec un avis sommairement écrit à la main par un agent sans doute soucieux des clients - devrais-je dire comme par le passé des "usagers" -. Qu'y lis-je ? "Réouverture, le 18 août, pour les recommandés, paquets, etc. rendez-vous au bureau de la Gare du Nord". Encore plus loin de mon domicile !

De qui se moque-t-on ? Le service public est devenu moins que jamais un service au public, mais un "service" - peut-on encore utiliser ce terme qui suppose un peu de considération pour ceux à qui le service est délivré - organisé - désorganisé ?- par les pouvoirs publics.

Certes, il faut faire des économies, mais ne se trompe-t-on pas de moyens ? N'est-il pas temps que les responsables écoutent les "clients", rendent des comptes et cela particulièrement quand il s'agit d'entreprises publiques qui sont financées par nos impôts et qui sont censées nous fournir un service qui par nature est public.
.

25/08/09

Bruxelles ne sera jamais sous tutelle.

.
Dans une interview accordée au Standaard, Bart De Wever plaide pour que la Flandre garde tout son intérêt pour Bruxelles. Il dit - entre autres choses - :

"Wij zien Brussel als een condominium, als een kind van België, waarvoor beide ouders verantwoordelijkheid moeten opnemen. Beide gemeenschappen moet daar ten volle hun gemeenschapsbevoegdheden kunnen uitoefenen. Zowel Wallonië als Vlaanderen heeft er belang bij de lusten en lasten van Brussel maximaal te verdelen." (traduction : Nous considérons Bruxelles comme l'enfant de la Belgique, pour lequel les deux parents doivent assumer leurs responsabilités. Les deux communautés doivent dès lors y exercer pleinement leurs compétences communautaires. La Wallonie et la Flandre ont tout intérêt à partager au maximum les bienfaits comme les charges de Bruxelles."

C'est clair, c'est la mise sous tutelle de Bruxelles par les communautés et le déni pur et simple de la Belgique fédérale des Régions et par conséquent de la Région bruxelloise.

Il faut remarquer que jamais on ne parle des Bruxellois qui, dans l'esprit des nationalistes flamands n'existent pas. Seul Bruxelles les intéresse pour la richesse et l'image internationale qu'elle leur procure.

Il est urgent que les Bruxellois se rendent compte que leur sort ne dépendra que d'eux-mêmes et de leur capacité à prendre leurs distances des partis communautaires qui ne feront jamais que défendre les intérêts de leurs électeurs majoritaires : les Flamands de Flandre et les Wallons.
.

24/08/09

Bruxellois, il est urgent de réagir.

.
« Le 8ème IJzerwake (veillée de l'Yser) a attiré 5000 nationalistes flamands à Steenstrate. Ce pèlerinage de l'Yser radical avait pour thème cette année "Bien-être et prospérité via l'indépendance".


Pour certains, Bruxelles ne doit plus être un verrou à l'indépendance.

L'IJzerwake est la branche radicale du comité du pèlerinage de l'Yser qui s'est scindé en deux voici quelques années. L'IJzerwake a une nouvelle fois appelé à l'indépendance de la Flandre et à la destruction de l'Etat belge.

Le président Wim De Wit a appelé à une "paix de Dieu" qui doit permettre une stratégie commune entre le CD&V, la N-VA, le Vlaams Belang et la LDD.

Selon Frans Crols, invité d'honneur et président du conseil d'avis du magazine Trends, une Flandre indépendante ne doit pas compter sur Bruxelles comme capitale. "Nous devons nous libérer de Bruxelles et faire sauter ainsi un lourd verrou qui pèse sur l'indépendance. La perte de Bruxelles ne signifie pas la fin ou la chute de la Flandre tout au contraire", a-t-il déclaré. » (belga)

Ces propos relatés par l'agence Belga et plusieurs quotidiens flamands ne semblent pas avoir eu d'écho dans la presse francophone, ni bruxelloise. Cependant, les réaction des partis séparatistes ne se sont pas fait attendre. La N-VA et le Vlaams Belang ont violemment réagi : ci-dessous, leurs commentaires :

"N-VA wil Brussel niet loslaten. Het economisch belang van de hoofdstad en de aanwezigheid van internationale instellingen zijn voor de partij belangrijke redenen om om Brussel als Vlaamse hoofdstad te behouden. (traduction : la N-VA ne veut pas lâcher Bruxelles. L'importance économique de la capitale et la présence des institutions internationales sont, pour le parti, des raisons importantes pour conserver Bruxelles comme capitale flamande.)

Ook Vlaams Belang ziet voor Brussel een toekomst als "tweetalige hoofdstad van een toekomstig onafhankelijk Vlaanderen".(traduction : Le Vlaams Belang voit également l'avenir de Bruxelles comme "capitale bilingue d'une future Flandre indépendante"

Il est évident que les "séparatistes" flamands ne laisseront jamais Bruxelles car trop important pour l'économie et l'image internationale de la Flandre. Mais quand demandera-t-on l'avis des Bruxellois sur la question ? Et quand versera-t-on aux Bruxellois les dividendes mérités de l'excellent rendement de ce(tte) capital(e) ?

Le moment est venu de rendre aux Bruxellois les bénéfices générés par cette Ville-Région dont ils sont les seuls à supporter les coûts.

Il est évident qu'aucun des partis traditionnels - tous communautarisés tant au Sud qu'au Nord - ne se soucie du sort des Bruxellois qui, dès lors, n'ont qu'une issue : prendre leur sort en main et confier la gestion de leur Région au seul parti non communautaire défendant réellement les intérêts des Bruxellois. Oui, il existe, ne cherchez plus, c'est Pro Bruxsel.
.

24/06/09

Le bilinguisme est une forme de politesse et une marque de respect.

.
Dans une Région où l’on se pose la question de savoir, si par respect pour une partie de la population, on doit autoriser le port ostensible de signes religieux dans une assemblée parlementaire, il semble évident que l’on doive le respect à la population qui parle une langue officielle partagée par la majorité des Belges.

Dans une Région qui revendique le rôle de capitale d’un pays officiellement trilingue, parler la langue de la majorité de la population nationale ne devrait être qu’une forme de politesse.

Les susceptibilités des uns et les égos des autres ne servent qu’à entretenir les rancœurs, les conflits et les oppositions qui ne servent que les intérêts politiciens de quelques hommes et femmes politiques plus soucieux de leurs positions personnelles que du bien-être des Bruxellois qui ne désirent qu’une chose : être reconnus pour ce qu’ils sont dans leur diversité et pour ce qu’ils apportent à l’ensemble du pays.

Madame Spaak, vous avez manqué une occasion, dommage.

Plus que jamais, la Région bruxelloise a besoin de responsables politiques capables de transcender les clivages linguistiques et communautaires pour s’atteler à doter Bruxelles des moyens et des compétences nécessaires à l’épanouissement harmonieux de tous les Bruxellois, ensemble, samen, together. C’est le rôle que s’est assigné Pro Bruxsel. Plus de 8.000 électeurs bruxellois l’ont bien compris le 7 juin dernier.
.

13/06/09

Merci. Et maintenant ...

.
Vous avez été nombreux à adhérer à nos idées et à nous soutenir dans la défense des Bruxellois. En effet, plus de 8.000 voix sont venues nous encourager à poursuivre notre action afin de donner aux Bruxellois la place et la reconnaissance qu'ils méritent dans ce pays.

Bien sûr, devenir le 5° parti démocratique de Bruxelles est un honneur et une reconnaissance, même s'il ne vous donne pas le droit d'être représenté au Parlement de votre région. Il faut savoir qu'en 2002, tous les partis démocratiques alors en place ont imposé d'atteindre un seuil de 5% des votes valables pour qu'une liste obtienne des représentants aux assemblées. Sans ce seuil de 5%, Pro Bruxsel aurait obtenu un siège avec certitude et peut-être même deux.

Ce premier très bon résultat est un encouragement et nous travaillons dès maintenant à renforcer notre présence dans les différentes communes de Bruxelles et nous serons bien entendu présents lors des prochaines échéances électorales, à tous les niveaux de pouvoir.

Vous voulez nous soutenir et participer plus activement à cette merveiilleuse aventure ?
Visitez le site Internet http://www.probruxsel.be/ et inscrivez-vous. Vous serez prochainement invité à participer aux différentes actions que nous allons organiser.

A bientôt, pour faire entendre la voix des Bruxellois, ensemble, samen, together.
.

6/06/09

C'est le moment de faire le bon choix.

.
Nous y voila. Demain, dimanche 7 juin , nous votons et, pour la première fois, Pro Bruxsel sollicite les suffrages des Bruxellois. Non pas pour assouvir des ambitions personnelles, mais parce que depuis bientôt deux ans, nous avons fait le constat que jamais les partis traditionnels, tous communautarisés, ne donneront priorité aux intérêts des Bruxellois au détriment de la majorité de leurs électeurs : les Flamands, d'une part et les Wallons, d'autre part.

Les Bruxellois, sont, de tous les Belges, ceux qui contribuent le plus à la richesse, l'essor, le renom de la Belgique. Bruxelles est indispensable aux autres régions et les Bruxellois accepteront volontiers ce rôle de fer de lance de la réputation de la Belgique, mais pas sans une reconnaissance de cet apport considérable. C'est pour cela que nous réclamons une reconnaissance de la Région bruxelloise sur le même pied que les deux autres régions et un financement correct de la Région bruxelloise pour répartir équitablement les charges financières dont tous les Belges profitent.

Bruxelles veut rester ouverte aux 380.000 navetteurs qui viennent gagner leur vie à Bruxelles, aux écoliers et étudiants qui suivent les cours dans les meilleures écoles et universités du pays, aux habitants de la périphérie qui consomment abondamment les multiples produits culturels offerts à Bruxelles, aux clients des nombreux commerces qui fleurissent dans la Capitale. Mais les Bruxellois demandent une juste répartition des charges financières nécessaires pour offrir ces services.

La Région bruxelloise souffre également d'un taux de chômage intolérable (20%) et même insupportable (35%) chez les jeunes. Une formation professionnelle inadaptée, des écoles professionnelles et techniques parmi les plus délaissées du pays et une méconnaissance du néerlandais sont les causes principales de ce chômage. Nous réclamons donc la possibilité pour la Région bruxelloise de prendre en main l'organisation d'un enseignement mieux adapté à la réalité bruxelloise et bilingue dès la maternelle, multilingue au secondaire. Nous voulons supprimer les discriminations entre les écoles et les élèves par des mesures concrètes dans la gestion et l'organisation de l'enseignement qui ne serait plus téléguidés depuis la communauté française ou la communauté flamande.

Chaque Bruxellois mérite un logement décent à des conditions financières abordables. Il faut donc rénover les 30.000 logements vides, transformer en logements une grande partie du million et demi de mètres carrés de bureau inoccupés, lutter efficacement contre la spéculation immobilière en appliquant réellement les lois qui existent pour ce faire mais que les partis dominants refusent d'activer. En outre, la construction de logements privés devra être encouragée pour, notamment, loger les 150.000 Bruxellois supplémentaires qui peupleront la Région d'ici dix ans et pour empêcher l'exode de familles vers la périphérie.

Enfin, nous, Bruxellois, nous voulons vivre pleinement notre identité, voire nos identités multiples, sans être obligés de choisir une sous-nationalité en fonction du choix linguistique (francophone ou néerlandophone) arbitraire que l'on nous impose.

Pour toutes ces raisons entre autres, nous appelons tous les Bruxellois à soutenir la liste N° 30 PRO BRUXSEL (F).

Une liste N°29 PRO BRUXSEL (N) est également proposée aux électeurs bruxellois.

Pourquoi deux listes ? Parce que la LOI interdit de déposer une liste bilingue dans la seule région bilingue du pays. Cela aussi nous voulons changer !

En conclusion, pour défendre les Bruxellois et leur donner la place qui leur revient dans ce pays tout en manifestant un esprit d'ouverture aux autres, une seule chose à faire : soutenir et voter pour les candidats de PRO BRUXSEL.

Bonne chance à tous les Bruxellois.
.

28/05/09

RTBF Info 26/05/2009 - Pro bruxsel "Premier parti bilingue"

27.05.09 - 16:33 Coup d'œil sur "Pro Bruxsel", nouveau parti résolument bruxellois qui se présente pour le première fois aux élections, le 7 juin, et dans les deux langues. Sur son site internet il se décrit comme le seul parti de Belgique véritablement bilingue.

Les partis traditionnels regardent Pro Bruxsel avec un mélange de condescendance et d'irritation. C'est un ovni dans le paysage politique. Un nouveau parti né de la cogitation d'universitaires et de membres d'associations.

Il se veut avant tout défenseur de la région bruxelloise. Les autres partis, dit Pro Bruxsel, sont trop tenus par leur électorat wallon et flamand pour renforcer la 3eme région, la refinancer par exemple. Philippe Destanche, président, explique : "Est-ce que vous trouvez normal qu'une région qui produit 15% des emplois du pays, et qui produit 20% de la richesse à un budget global inférieur à 1% de l'ensemble du budget du pays ?"

Pro Bruxsel veut donc refinancer Bruxelles mais aussi régionaliser l'enseignement, que la région Bruxelloise gère elle-même ses écoles, et qu'elles soient plus souvent bilingues voire multilingues. Les langues c'est d'ailleurs l'autre cheval de bataille de ce parti: "On a dans notre pays, utilisé la langue comme un outil de discrimination. Réutilisons la langue pour ce qu'elle est, pour communiquer".

Les gens de la capitale sont devenus très multilingues et mélangés, estime Pro Bruxsel. Pourquoi alors maintenir un clivage artificiel francophone/néerlandophone, dans toute la structure politique de la région? Le parti redessinerait bien tout cela, rien de moins.

Cette identité Bruxelloise existe-t-elle? Quel score fera Pro Bruxsel? Et s'il décroche des sièges quelle part du programme est réalisable? Les partis traditionnels guetteront les résultats du coin de l'œil.

(M. Baele)

10/05/09

Voyage en « Absurdistan » : le sort des Bruxellois joué à pile ou face


On savait déjà qu’il est interdit de présenter une liste bilingue à l’élection du Parlement de la Région bruxelloise, seule région bilingue du pays. La seule possibilité pour Pro Bruxsel de représenter tous les Bruxellois quelle que soit la langue qu’ils parlent : présenter deux listes, l’une néerlandophone, l’autre francophone.

Samedi après-midi, le 9 mai, Pro Bruxsel a donc déposé ces deux listes simultanément, au Bureau principal de la circonscription électorale.

Ce dépôt a été refusé car, affirme le Président du bureau principal, la loi interdit de présenter deux listes avec la même dénomination, mais en outre, le dépôt simultané d’une liste francophone et néerlandophone est également refusé. Seule la première liste déposée peut porter la dénomination « PRO BRUXSEL ».
Pro Bruxsel ayant refusé logiquement de choisir laquelle des deux listes devait être déposée en premier, c’est à pile ou face que le sort a désigné, artificiellement, la liste néerlandophone comme déposée avant la liste francophone, contrairement à la réalité consignée par écrit par le fonctionnaire qui nous a accueillis dans le bureau en indiquant l’heure du dépôt des deux listes : 16 heures !

La seconde liste ne pouvant, selon la loi, porter le nom « PRO BRUXSEL », il a été alors proposé à notre parti de modifier la dénomination de la liste francophone. Fidèle à sa volonté de ne marquer aucune différence entre Bruxellois néerlandophones et francophones, Pro Bruxsel a alors décidé de modifier le nom des deux listes en « PRO BRUXSEL (N) » pour la liste néerlandophone et « PRO BRUXSEL (F) » pour la liste francophone.

Les deux listes ont été acceptées par le Président du bureau, sous réserve de la confirmation par le bureau au complet qui ne sera communiquée que lundi en fin de journée.

Pro Bruxsel tient cependant à remercier le Président et les membres du Bureau qui ont fait preuve de compréhension et de sympathie à l’égard de notre situation. Ils n’ont fait qu’appliquer des règles absurdes et obscures rendant leur travail très compliqué.

Cet épisode dramatico-burlesque montre avec éclat le sort fait aux Bruxellois que les lois de ce pays traitent avec d’inacceptables discriminations notamment sur la base de la langue qu’ils parlent, leur refusant le droit de choisir eux-mêmes leur identité qu’ils revendiquent multiple.

Plus que jamais, Pro Bruxsel, seul parti véritablement bilingue, défendant tous les Bruxellois, est indispensable pour tous ceux qui ne veulent plus voir leur sort dépendre du hasard et des contraintes imposées par les partis politiques communautaires.
.

22/04/09

Assainir le Parlement bruxellois.

.
On peut s’interroger sur le nombre très élevé de parlementaires bruxellois. En effet, c’est bien davantage que dans les deux autres Régions et que dans la plupart des Régions européennes. Il ne semble pas que cette abondance soit garante de la qualité des débats.

On observe également la situation parfois schizophrénique que vivent les nombreux bourgmestres et échevins qui cumulent un mandat de parlementaire régional. En effet, souvent animés par la défense des intérêts particuliers de leurs communes, ils sont tentés de négliger l’intérêt général de la Région.

Pro Bruxsel propose que les intérêts communaux soient plutôt représentés à la Région bruxelloise par des élus issus de l’Association des Villes et des Communes de la Région.

En outre, Pro Bruxsel plaide avec force pour que chaque parlementaire bruxellois soit, au minimum bilingue passif, de sorte que chacun puisse parler dans sa propre langue en étant sûr d’être compris.

Enfin, ne serait-ce pas une preuve de bonne gouvernance de réduire le nombre de députés bruxellois à 50 au lieu des 89 d’aujourd’hui. En garantissant bien évidemment une proportion équilibrée de néerlandophones, soit 20%.

Non seulement ces réformes permettraient des économies non négligeables, mais, en outre, la qualité et la sérénité des débats s’en trouveraient rehaussées tant en Commissions qu’en Séances plénières.
.

9/04/09

Philippe Delstanche : "L'enseignement bilingue partout à Bruxelles" (RTL info)

Parmi les candidats qui succèdent dans le studio du "Talk Elections", RTL Info a décidé de convier également les représentants de petites formations politiques. C'est le cas de Philippe Delstanche (Pro Bruxsel).

Pro Bruxsel est une nouvelle formation politique bilingue lancée dans la capitale il y a deux ans. Ses fondateurs reprochent aux autres partis leur désintérêt pour la capitale. Une ville constamment prise en otage lors des marchandages institutionnels. Pro Bruxsel exige de vrais moyens pour Bruxelles afin de mieux répondre à ses nombreuses missions.

Invité du "Talk Elections", son président Philippe Delstanche se pronconce pour un enseignement bilingue dans la capitale. Cette solution permettrait, selon lui, de combattre le chômage chez les jeunes Bruxellois, souvent unilingues francophones.

En revanche, l'élargissement de Bruxelles ne fait pas partie des priorités de Pro Bruxsel.

Une interview réalisée dans le studio de RTL info par Grégory Goethals.

25/03/09

Financement équitable de la Région bruxelloise

.
Monsieur Vanhengel, ministre du budget de la Région bruxelloise, se souvient, subitement, à la veille des élections régionales que Bruxelles est sous-financée et que des études déjà anciennes ont clairement démontré ce que devrait être un budget équitable.

Tout le monde le dit depuis longtemps : la Région bruxelloise est sous-financée.

En effet, le projet de budget que le gouvernement de Monsieur Vanhengel a présenté au Parlement pour l'année 2009 ne représente que 0,7% du budget total de l'Etat (la somme des budget des toutes les entités fédérées). On peut dire sans exagération que c'est scandaleux pour une région qui représente 10% de la population, qui procure 15% des emplois (680.000) et qui produit 20% de la richesse nationale (Produit Intérieur Brut - PIB).

L'étude dont parle Monsieur Vanhengel a été réalisée en 1999, les chiffres ont été réévalués en 2003 : qu'en on fait les responsables en place ? RIEN. On la ressort opportunément en vue des élections régionales prochaine. Belle preuve d'efficacité de gestion et de sens de l'anticipation !

Une réactualisation (application de l'index santé) des chiffres de cette étude montre que, uniquement en compensant les manques à gagner et en répartissant équitablement les charges entre tous les utilisateurs des services et infrastructures proposés par la Région bruxelloise ,le budget auquel la Région pourrait raisonnablement prétendre serait de trois milliards huit cents millions d'euros, soit 2,5% du budget total de l'Etat. Ce qui ne semble pas excessif pour la Région la plus productive du pays.

Alors Monsieur Vanhengel, au lieu de vous lamenter aujourd'hui, vous auriez pu dès le début de la dernière législature, vous levez et réclamer, dans votre propre parti, le juste financement de la Région bruxelloise.

Pour éclairer les Bruxellois, Pro Bruxsel a édité un livret présentant les montants réactualisés des différents postes d'un budget équitable. Disponible sur demande sur le site http://www.probruxsel.be/ ou en adressant un mail à philippe.delstanche@probruxsel.be
.

27/02/09

Les partis politiques sont-ils indispensables ?

.
Charles Bricman, chroniqueur politique avisé, se posait récemment une question intéressante sur son blog : Tout mouvement doit-il devenir un parti?

Que ce serait formidable : ne pas devoir transformer un mouvement en parti !

En effet, on peut rêver. Des citoyens qui réfléchissent, qui se parlent qui font des propositions et des responsables politiques, tous élus sur leurs qualités personnelles, qui écoutent et intègrent ces idées issues de la société dite civile (y-en aurait-il d’autres ?) en les transformant en actions concrètes permettant à la société toute entière d’évoluer vers un mieux.

Quel monde idéal !

Cependant, nos politiques et nos partis - même les démocratiques - ont perverti la démocratie. Ce n’est plus - si tant est que cela l’ait jamais été - le peuple des citoyens qui gouverne au travers des représentants qu’il s’est librement choisis, mais ce sont bien évidemment les partis, et eux seuls.

En effet, les partis, leurs structures, leurs appareils sont des outils formidables pour asseoir l’ambition de ceux qui savent les flater, les manipuler, les dompter. Parce que c’est là que le bât blesse, la politique - noble tâche de gérer la cité - a été investie par des gens, souvent bien intentionnés au départ et souvent compétents - qui veulent y faire carrière. C’est à dire, qui doivent durer dans ce métier. Pour cela, il faut une machine de guerre capable de replacer, élection après élections, ces hommes et ces femmes - ou ceux qu’ils ont désignés pour les servir - qui ont fait voeu de rester aux commandes de l’Etat, de la Région ou de la Commune le plus longtemps possible et toute la vie si possible.

Changeons cela, si c’est encore possible, et nous n’aurons plus besoin des partis. Les citoyens qui accepteront de consacrer une partie de leur existence à la gestion de la collectivité pourront à nouveau être choisis sur base de leur engagement et de leur qualité, en toute indépendance d’appareils au fonctionnement souvent obscurs et non démocratique. Les citoyens pourront à nouveau s’exprimer au travers de mouvements qui joueront pleinement leur rôle de relais entre ceux qui exercent le pouvoir et leurs “administrés”.

Je n’entrerai pas dans le détail des embûches que les partis ont installées pour rendre difficile à de simples citoyens l’accession aux assemblées représentatives. C’est tout cela qui rend obligatoire la création d’un parti pour pouvoir participer au jeu démocratique de l’élection. Certains s’efforcent de le faire avec toute la transparence et la démocratie attendue en la matière, d’autres ont choisi de privilégier le seul objectif qui leur paraît pertinent : se maintenir, poursuivre sa carrière et empêcher de nouveaux venus de venir perturber leur terrain de jeu.

Je sais, je suis exagérément critique, mais, à y regarder de plus près …

Fasse qu’avec le temps, la volonté de transparence et les bonnes intentions des citoyens fondateurs de Pro Bruxsel ne s’étiole pas. C’est mon espoir. Il ne sera conforté que si les citoyens-électeurs peuvent encore croire en la sincérité de ce genre de démarche et prendre le risque de donner une signe clair au système en place.
.

3/02/09

Des pouvoirs publics responsables ?

.
J'étais hier soir aux Etats Généraux de Bruxelles où l'on débattait de l'économie et de l'emploi. Le débat a permis de donner la parole à de nombreux citoyens et acteurs de terrain. Certaines interventions m'ont interpellé et me poussent à réagir.

En effet, de nombreuses associations dites d'économie sociale sont actives en Région bruxelloise notamment pour accompagner des publics précarisés à retrouver le chemin du travail qui va leur rendre revenus et dignité humaine. L'une des intervenantes se plaignait de ne plus avoir accès aux lignes de crédit des banques qui prétextent de la crise pour justifier ce refus. Bien sûr, de tous temps, les banques rechignent à accorder du crédit au secteur non-marchand, mais aujourd'hui, c'est un non catégorique et sans appel.

Cela suscite deux réflexions.

D'abord, si ces associations doivent recourir au crédit c'est toujours parce que les pouvoirs subsidiants - les pouvoirs publics - ne libèrent les moyens financiers que très - trop - tard. Souvent après la clôture de l'exercice pour lequel les montants des subsides ont été budgétisés. C'est une honte ! Qui peut imaginer recevoir son salaire après une année de travail sans revenu ? C'est pourtant le sort que tous les pouvoirs publics subsidiants réservent aux associations diverses qui doivent faire appel à un crédit coûteux qui leur est aujourd'hui refusé. Il est urgent que l'on introduise des procédures efficaces pour le traitement de ces questions.

Ensuite, en admettant qu'il peut y avoir quelque fois de bonnes raisons pour ne pas libérer les subsides lorsque cela serait nécessaire, il serait à tout le moins de bon compte que les pouvoirs publics accordent, au moins à la même hauteur que ce qu'ils font pour les institutions financières et les grandes entreprises en difficulté, la garantie exigée par les banques pour ainsi permettre aux acteurs de terrain de fonctionner sans devoir gérer un stress qui les détourne de leurs missions premières. D'autant que ces garanties seraient évidemment couvertes par un décret ou une ordonnance d'octroi des subsides en question, subsides approuvés par l'administration concernée, visés par l'inspection des finances et autorisés par la signature du responsable politique compétent.
.

1/02/09

Le fédéralisme communautaire est un leurre.

.
De plus en plus souvent, de nombreux éditorialistes et commentateurs mettent le doigt sur l’essentiel : la construction intellectuelle subtile que constitue le fédéralsime à la belge reposant sur une double appartenance de chaque citoyen - régionale et communautaire - est une illusion, voire une tromperie, dès que l’on quitte le territoire supposé linguistiquement pur de la Flandre qui a fusionné quelque peu artificiellement ses institutions communautaires et régionales pour “marquer le coup” et faire savoir au reste du pays que cela ne se discuterait plus.

Tous les partis “communautaires”, basés essentiellement sur une appartenance linguistique, ont accepté cet état de fait et l’ont enterriné.

Le raisonnement ne tient évidemment plus dès que l’on parle de Bruxelles. L’extrême diversité des communautés constituant la population bruxelloise rend cet artifice bancal.

Les Flamands de Flandre eux-mêmes s’en rendent compte alors qu’ils doivent gérer, par exemple, un enseignement flamand à Bruxelles pour une population à 50% non néerlandophone.
Il est temps de reconnaître que l’illusion n’a fait qu’un temps et de revenir à la réalité qui ne peut être que régionale en dotant chacune des régions - y compris Bruxelles - de compétences actuellement dévolues aux communautés et de permettre à chaque région de gérer elle-même les éventuelles coexistences de communautés différentes sur son territoire.

Avec les très faibles moyens que les partis communautaires lui ont accordés en 1989, la Région bruxelloise n’y réussit pas trop mal. Donnons-lui maintenant l’opportunité d'affronter les gigantesques défis liés à la gestion harmonieuse d’une région cosmopolite, multiculturelle que chacun souhaite conviviale.

La négociation qui débutera après les élections régionales prochaines et devra deboucher sur une nouvelle structure de l’Etat belge devrait se concentrer sur ces aspects fondamentaux.
.

S'engager en politique.

.
Il y a mille façons de faire de la politique et s'engager dans l'associatif qu'il soit culturel ou sportif en est une tout à fait respectable.

Cependant, il est des moments où les citoyens doivent s'intéresser de près au sort que l'on veut leur faire. Ce moment, pour les Bruxellois est arrivé.

En effet, nul n'ignore qu'une profonde réforme des structures de l'Etat est devenue inévitable, voire indispensable.

Il est aujourd'hui évident que cette grande négociation ne débutera qu'après les élections régionales de juin prochain et que les entités fédérées y joueront très certainement les premiers rôles.

Il est dès lors capital - si j'ose dire - que les Bruxellois se positionnent en force pour cette négociation et que les citoyens y prennent la place que les partis traditionnels - tous communautaires - ont depuis longtemps confisquée.

Aucun Bruxellois ne veut courir le risque de voir se créer à Bruxelles deux sous-nationalités traitées par l'une ou l'autre communauté en fonction de la langue qu'ils auront été forcés de choisir.

La seule alternative est donc de se présenter, forts, unis, néerlandophones et francophones, exigeant de parler au nom de tous les Bruxellois et revendiquant pour tous le traitement équitable qu'on leur refuse depuis trop longtemps.

Alors engagez-vous et rejoignez-nous dans Pro Bruxsel, ce que nous pensons être, pour Bruxelles, sans doute, la dernière chance d'exister et d'être entendus pour ce que nous sommes.

.

16/01/09

Enfin un "bouwmeester" à Bruxelles

.
On apprend que le gouvernement bruxellois a enfin décidé d'engager un "bouwmeester" pour la Région bruxelloise. Cet "architecte en chef" pourra enfin donner au gouvernement une vision d'ensemble en matière urbanistique à Bruxelles. Cela pourra-t-il éviter les catastrophes du passé comme le "Manhattan" bruxellois du boulevard Albert II ou la cacophonie qui dure depuis vingt ans dans le quartier du midi ? Espérons-le.

Espérons aussi que la mixité urbaine sera rétablie dans la ville en faisant cohabiter les différentes fonctions essentielles telles que les bureaux, les commerces, les services et le logement. Surtout le logement. Espérons que ce "Maître d'oeuvre" nouveau comprendra la nécessité de revitaliser des quartiers entiers en changeant certains bâtiments d'affectation, notamment pour mettre sur le marché un nombre important de logements moyens accessibles à des ménages aux revenus moyens qui pourraient ainsi revenir habiter en ville à des conditions financières acceptables.

Pour réaliser cela, le gouvernement devra trouver une perle rare : architecte urbaniste expérimenté, capable de comprendre la ville et ses multiples composantes et capable de rester "au-dessus" du marécage "politico-communautaire" dans lequel la construction exagérément compliquée de la Région bruxelloise a plongé le microcosme politique local qui semble s'y complaire depuis vingt ans.
.

12/01/09

Les Etats Généraux de Bruxelles

.
J'étais, hier après-midi, à la séance de « lancement » des Etats Généraux de Bruxelles.

C’est une excellente opportunité de rencontrer des Bruxellois de toutes origines et parlant toutes les langues qui sont soucieux de l’avenir de Bruxelles et qui, pour la plupart, sont acquis aux idées défendues par les associations telles que Aula Magna, Manifesto et Bruxsel forum*.
Or ce sont justement sur ces réflexions que Pro Bruxsel s'est construit et bâtit son programme.
C'est donc une formidable occasion de nous faire connaître et de diffuser nos idées

Pro Bruxsel sera donc présent à tous les événements et y prendra la parole aussi souvent que possible pour donner son point de vue et défendre ses positions.
.

Bon anniversaire Bruxelles.

.
Messieurs Moureaux et Dehaene, vous n’avez pas achevé le travail …

Dans toute la presse s’étale votre mutuelle (auto)satisfaction : vous avez réussi, contre toute attente, à donner naissance à la Région bruxelloise. C’est bien, et les Bruxellois vous remercient de leur avoir donné l’occasion d’exister.

Bien sûr ce fût difficile, ce fût long. L’accouchement ne requit pas une césarienne mais la durée exceptionnelle de la gestation justifia l’emploi des forceps laissant de lourdes séquelles telles qu’une extrême faiblesse (financière) congénitale et une incapacité de se gérer sans l’aide toujours «bienveillante», voire condescendante, de ses tuteurs. D’aucuns se plaisent à croire que cette situation de dépendance est irréversible.

Cependant, même les enfants fragiles grandissent et atteignent un âge auquel il est naturel de se lever, de se rebeller, de s’opposer à l’autorité de tutelle, de marcher seul, parfois en boitant, mais seul, sans vouloir demander de l’aide. Par fierté sans doute, mais surtout parce que l’enfant, sortant de l’adolescence veut voler de ses propres ailes, revendique la part d’héritage à laquelle il a droit. L’enfant, même le cadet, le faible, le moins bien doté a droit à la même considération que ses frères et sœurs mieux nés qui ont sans doute bénéficié de plus d’attention des parents.

Chacun s’affranchit de l’autorité parentale trop contraignante. Chacun veut montrer que, disposant des mêmes conditions que les autres, il peut être la fierté des siens et leur apporter sans doute davantage même que ce qu’il a reçu.

Aujourd’hui, la Région bruxelloise a vingt ans, elle sort de l’adolescence et aborde sa vie d’adulte. Elle réclame sa place autour de la table familiale, pas un strapontin, une chaise comme les autres et veut s’exprimer car elle a des choses à dire ; elle sa vie à faire à côté de ses sœurs - les Régions flamande et wallonne -. Pour cela il faut lui donner les mêmes moyens au moins en fonction de ce qu’elle apporte de joie et de satisfaction à la famille.

Le Région bruxelloise veut son autonomie et sa reconnaissance, en psychologie cela s’appelle «tuer le père», alors Messieurs Moureaux et Dehaene n’ayez crainte ce n’est qu’une expression, mais pensez aujourd’hui à ce petit être chétif que vous avez fait naître il y a vingt ans et posez-vous la question : n’est-il pas temps de lui donner enfin ce dont on l’a privé pendant si longtemps ?
.