16/08/11

Oser mettre le modèle communautaire en question


Au moment où vont reprendre d’hypothétiques négociations institutionnelles, il est utile de rappeler quelques points essentiels :

1. ces négociations sont conduites par des partis tous mono-identitaires, basés sur une identité linguistique « pure », et tous communautaristes, c'est-à-dire : partisans du système communautaire belge tel qu’il existe ;

2. ces négociations ont pour point de départ la note du formateur Elio Di Rupo qui maintient et renforce sur de nombreux points les institutions communautaires ;

3. ce communautarisme à la belge est le principal facteur de blocage actuel : le front flamand s’opposant au front francophone ;

4. ce communautarisme à la belge, unique au monde, est le principal facteur de notre complexité institutionnelle, avec ses coûts et ses inefficiences qui sont surtout dramatiques à Bruxelles, où le système communautaire est en échec grave dans la gestion de l’enseignement ;

Il est urgent d’en tirer les conséquences. De nombreux citoyens, organisations et personnalités demandent – dans les trois langues nationales - des institutions simplifiées, basées sur les Régions et non plus les Communautés linguistiques.

Malheureusement, une telle évolution est difficile à concevoir pour la direction des partis traditionnels, enfermés dans leur posture communautaire depuis des décennies. Pourtant, seule une logique purement régionale permettra de donner à la Flandre le niveau d’autonomie à laquelle elle aspire tout en protégeant Bruxelles contre la volonté de la Flandre de cogérer celle-ci avec la Wallonie, via les Communautés linguistiques.

Il faut donc oser mettre enfin le communautarisme belge en question.

Après 420 jours de crise communautaire ouverte, ProBruxsel appelle solennellement les responsables politiques, les medias, et les associations citoyennes à ouvrir très largement ce débat.