1/02/09

Le fédéralisme communautaire est un leurre.

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De plus en plus souvent, de nombreux éditorialistes et commentateurs mettent le doigt sur l’essentiel : la construction intellectuelle subtile que constitue le fédéralsime à la belge reposant sur une double appartenance de chaque citoyen - régionale et communautaire - est une illusion, voire une tromperie, dès que l’on quitte le territoire supposé linguistiquement pur de la Flandre qui a fusionné quelque peu artificiellement ses institutions communautaires et régionales pour “marquer le coup” et faire savoir au reste du pays que cela ne se discuterait plus.

Tous les partis “communautaires”, basés essentiellement sur une appartenance linguistique, ont accepté cet état de fait et l’ont enterriné.

Le raisonnement ne tient évidemment plus dès que l’on parle de Bruxelles. L’extrême diversité des communautés constituant la population bruxelloise rend cet artifice bancal.

Les Flamands de Flandre eux-mêmes s’en rendent compte alors qu’ils doivent gérer, par exemple, un enseignement flamand à Bruxelles pour une population à 50% non néerlandophone.
Il est temps de reconnaître que l’illusion n’a fait qu’un temps et de revenir à la réalité qui ne peut être que régionale en dotant chacune des régions - y compris Bruxelles - de compétences actuellement dévolues aux communautés et de permettre à chaque région de gérer elle-même les éventuelles coexistences de communautés différentes sur son territoire.

Avec les très faibles moyens que les partis communautaires lui ont accordés en 1989, la Région bruxelloise n’y réussit pas trop mal. Donnons-lui maintenant l’opportunité d'affronter les gigantesques défis liés à la gestion harmonieuse d’une région cosmopolite, multiculturelle que chacun souhaite conviviale.

La négociation qui débutera après les élections régionales prochaines et devra deboucher sur une nouvelle structure de l’Etat belge devrait se concentrer sur ces aspects fondamentaux.
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