21/12/08

Et maintenant ?

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Voila, la Belgique est sans gouvernement fédéral.

Nulle raison de s'en réjouir. L'Etat fédéral doit subsister et disposer d'un gouvernement qui gouverne et qui prend les décisions, notamment en matière économique. Traduire en texte de loi l'accord interprofessionnel qui va régir les relations de travail est essentiel pour chacun. Stabiliser le système financier pour qu'il puisse jouer son rôle et correctement alimenter le système économique en capitaux en prêtant aux entreprises et aux particuliers, notamment pour réaliser les investissements indispensables au bon fonctionnement de toute l'économie pour le bien de tous, entreprises comme citoyens. L'Etat a également besoin d'un budget qui permettra la réalisation des politiques à mettre en oeuvre dans quantités de domaines.

Vite un gouvernement et, s'il vous plaît, pas une tribune pour permettre aux hommes et aux femmes politiques en charges de responsabilités ministérielles de se mettre en avant pour les prochaines élections régionales.

Que les responsables au niveau fédéral travaillent au niveau fédéral et que les responsables aux différents niveaux régionaux s'occupent des problématiques régionales et fassent notamment les propositions qui s'imposent pour la prochaine législature régionale.

Osons espérer que les responsables des partis politiques qui devront, dans les tous prochains jours, prendre des décisions ne feront pas l'erreur de coupler, cette fois-ci, les prochaines élections régionales avec des élections fédérales. Ce serait entraîner l'électeur dans une confusion néfaste, mélangeant les enjeux spécifiques de chacune des trois régions avec les soucis actuels au niveau fédéral.

Pour Bruxelles il est plus que jamais nécessaire de présenter de façon claire et précise ce que doit être cette région sans voir ce discours s'engluer dans les compromissions et les amalgames politiciens du passé.

Ce n'est qu'après les prochaines élections régionales qu'un débat serein pourra avoir lieu sur un pied d'égalité entre les trois régions de ce pays pour redessiner les contours d'un Etat fédéral fort articulé autour de trois - ou de quatre - régions aussi autonomes que possibles, disposant des compétences actuellement détenues par les communautés et correctement financées mais avec des liens forts de solidarité entre les régions et avec l'Etat fédéral.

Cela a l'air tellement évident que c'en est trop pour les (ir)responsables politiques des actuels partis communautaires tant néerlandophones que francophones.

L'ère des communautés est dépassé, vivons pleinement l'ère des régions à l'intérieur desquelles se côtoient de multiples composantes pour un enrichissement mutuel.
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