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Dans le courant du mois de septembre 2007, un message a été diffusé sur le site de BruXsel forum (http://www.bruxsel.org/) s'adressant à tous les visiteurs du site et notamment à tous les signataires de l'Appel aux Bruxellois "Nous existons, wij bestaan, we exist". La question posée était simple : "Ne pensez-vous pas qu'il serait utile de créer un parti bruxellois ?" Quelques uns ont répondu à cet appel et ont commencé à se réunir régulièrement pour discuter d'abord, construire ensuite et c'est ainsi que le 16 avril 2008, aux Halles St Géry, berceau historique de Bruxelles, nous avons lancé publiquement cette aventure : créer un nouveau parti politique.
Presque tout le monde, sceptique, nous disait souvent avec un air condescendant que c'était folie, inutile, que les partis traditionnels sont trop forts.
En outre, on nous faisait bien comprendre qu'il n'y a pas de place en politique pour des « amateurs » et que les citoyens que nous étions n'avaient pas voix au chapitre dans le débat.
Quelques mois plus tard, de nombreux sympathisants et militants sont là pour démontrer le contraire. Oui, il est encore possible de mobiliser les citoyens et créer un parti lorsque les partis traditionnels ne répondent pas aux attentes de la population.
Tous ensemble, nous croyons qu'il n'est pas nécessaire d'être des professionnels de la politique pour s'occuper des questions qui nous touchent.
Pour paraphraser Clémenceau, la politique est une chose trop sérieuse pour la laisser aux mains des poltiques professionnels.
Si les Bruxellois ne s'occupent pas de poltique, les poltiques s'occuperont d'eux et pas nécéssairement dans l'intérêt des Bruxellois.
Mais qu'est-ce qui nous a poussé ?
D'abord une crainte :
Après les dernières élections fédérales de juin 2007, on sentait venir une grande réforme de l'Etat dont il apparaissait très clairement que Bruxelles risquait fort de faire les frais. La menace n'est d'ailleurs pas écartée aujourd'hui. Bien que, depuis, de nombreux partis aient repris un certain nombre de nos revendications, nous pouvons craindre que le moment venu, les priorités iront toujours aux majorités des électorats des partis communautaires, les Flamands de Flandre pour les partis flamands et les Wallons pour les partis francophones. Pro Bruxsel est donc absolument nécessaire, car il est le seul parti non communautaire qui veut défendre les intérêts de tous les Bruxellois, quelle que soit la langue qu'ils parlent.
Ensuite un constat :
Les partis traditionnels, tous communautaires, ne seront jamais les véritables défenseurs des intérêts des Bruxellois.
En effet, Bruxelles, objet de tous les désirs et de tous les fantasmes, est convoitée par tout le monde.
Vlaanderen droomt ervan om Brussel te annexeren, om op deze manier maximaal te kunnen genieten van de geproduceerde rijkdommen door dit centraal gelegen gebied.
Vlaanderen heeft het voortreffelijke imago van Brussel nodig om ook maar iets te betekenen in Europa en in de wereld.
La Wallonie veut s'allier Bruxelles - qu'elle perçoit essentiellement comme un “allié francophone” - non seulement pour profiter de ses richesses, mais aussi pour peser davantage face aux six millions de Flamands.
Les deux Régions, Flandre et Wallonie, veulent se servir de Bruxelles, mais se moquent du million de Bruxellois qui y vivent.
Les réformes successives ont progressivement créé un Etat fédéral reposant de fait, non pas sur trois Régions, comme pourtant en atteste l'article 3 de la Constitution, mais un Etat fédéral construit sur deux Communautés, la Communauté flamande et les « francophones » dont on est en droit de se demander s'ils constituent véritablement une communauté.
Le résultat concret de cette « Communautarisation » est que la langue que chaque citoyen parle a été utilisée comme un instrument de discrimination obligeant chacun à se déterminer uniquement sur base de la langue d'un camp auquel il appartiendrait, auquel on l'oblige à s'identifier, qu'il le veuille ou non.
On a ainsi réduit chacun d'entre nous à n'être qu'un membre d'une communauté linguistique décrétant arbitrairement que seule la langue est le critère d'appartenance à une culture, et niant le fait qu'un même individu peut se sentir appartenir non pas à une mais à plusieurs communautés, peut parler plusieurs langues, peut être attiré par plusieurs cultures.
La culture, c'est bien plus que la langue. Comme le disait récemment un Bruxellois néerlandophone, peintre et sculpteur qui se demandait « dans quelle langue il peint ou dans quelle langue il sculpte. »
Or, à Bruxelles, comme dans toutes les grandes métropoles, « carrefours » de cultures diverses, la langue est un magnifique outil permettant le dialogue, l'ouverture aux autres, l'échange et parler la langue de l'autre est une marque de respect, d'ouverture et de convivialité, qualités reconnues des Bruxellois.
Si, comme le réclament certains dans le cadre des futures négociations institutionnelles, les Comunautés recevront davantage de compétences touchant les personnes dans leur quotidien, il se créera à Bruxelles des discriminations intolérables entre les habitants uniquement sur base de la langue qu'ils sont censés parler. Pro Bruxsel ne peut pas accepter cela.
C'est entre autres choses pour éviter cela que nous, Pro Bruxsel, voulons remettre les Régions au centre du débat institutionnel. Nous voulons que la future structure de l'Etat, qui doit sortir des prochaines négociations, soit articulée sur les Régions et non plus sur les Communautés.
On a assez vu les conséquences dramatiques de ce fédéralisme communautaire : l'opposition stérile, le blocage, l'absence de dialogue, la confrontation qui ne mène nulle part.
Seule une négociation entre Régions permettra, dans le respect de chacun, une reconnaissance d'identité, une autonomie dans l'exercice des compétences dans une relation équilibrée et solidaire.
Pro Bruxsel veut se présenter devant l'électeur bruxellois en juin 2009 afin de peser dans ce sens sur les futures négociations sur la réforme de l'Etat.
Pro Bruxsel veut que la Région bruxelloise soit reconnue comme Région à part entière au même titre que les autres Régions.
Pro Bruxsel veut un financement de la Région bruxelloise à la hauteur de ses besoins et davantage en rapport avec sa contribution à la production de richesse du pays.
Pro Bruxsel veut que les Bruxellois prennent eux-mêmes leur destin en main, sans ingérence d'aucune autre entité fédérée, ni la Région flamande, ni la Région wallonne, ni la Communauté flamande, ni la Communauté française, quel que soit le nom que l'on veut lui donner.
Pour pouvoir réaliser ces objectifs, Pro Bruxsel doit recueillir l'adhésion des Bruxellois. Mais la création de Pro Bruxsel n'est que le début d'une lutte qui sera longue, dure, sans merci car nous serons agressés de toutes parts par tous ceux qui, depuis de si nombreuses années, sont aux commandes et n'ont pas pu ou voulu réaliser ce que les Bruxellois réclament.
Soyons forts, persévérants, tenaces, combatifs. Diffusons autour de nous le message de Pro Bruxsel et amenons un maximum de Bruxellois à nous soutenir dans nos actions et à voter en juin prochain pour les candidats bruxellois de Pro Bruxsel.
Et pour recycler de manière positive un slogan inspiré par le rejet de l'autre, rappelons-nous que ...
Pro Bruxsel is de enige honderd procent brusselse en niet comunautaire partij waar nederlandstaligen, franstaligen en meertaligen thuis zijn.
Bruxelles sera reconnue et respectée, sera plus autonome, disposera de plus de compétences pour pouvoir prendre ses responsabilités face aux nombreux défis. La Région bruxelloise correctement financée, gérée par les Bruxellois sans ingérence extérieure sera solidaire et accueillante, jamais repliée sur elle-même, tournée vers l'Europe et le monde.
Certes, nous n'avons pas les griffes du lion, ni les ergots du coq, mais nous avons une brassée d'iris à offrir au monde... et nous pouvons faire de cette Ville-Région un modèle de tolérance, de convivialité et de bonheur. Une métropole cosmopolite idéale du troisième millénaire.
Et nous le ferons ensemble, samen, together.
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Dans le courant du mois de septembre 2007, un message a été diffusé sur le site de BruXsel forum (http://www.bruxsel.org/) s'adressant à tous les visiteurs du site et notamment à tous les signataires de l'Appel aux Bruxellois "Nous existons, wij bestaan, we exist". La question posée était simple : "Ne pensez-vous pas qu'il serait utile de créer un parti bruxellois ?" Quelques uns ont répondu à cet appel et ont commencé à se réunir régulièrement pour discuter d'abord, construire ensuite et c'est ainsi que le 16 avril 2008, aux Halles St Géry, berceau historique de Bruxelles, nous avons lancé publiquement cette aventure : créer un nouveau parti politique.
Presque tout le monde, sceptique, nous disait souvent avec un air condescendant que c'était folie, inutile, que les partis traditionnels sont trop forts.
En outre, on nous faisait bien comprendre qu'il n'y a pas de place en politique pour des « amateurs » et que les citoyens que nous étions n'avaient pas voix au chapitre dans le débat.
Quelques mois plus tard, de nombreux sympathisants et militants sont là pour démontrer le contraire. Oui, il est encore possible de mobiliser les citoyens et créer un parti lorsque les partis traditionnels ne répondent pas aux attentes de la population.
Tous ensemble, nous croyons qu'il n'est pas nécessaire d'être des professionnels de la politique pour s'occuper des questions qui nous touchent.
Pour paraphraser Clémenceau, la politique est une chose trop sérieuse pour la laisser aux mains des poltiques professionnels.
Si les Bruxellois ne s'occupent pas de poltique, les poltiques s'occuperont d'eux et pas nécéssairement dans l'intérêt des Bruxellois.
Mais qu'est-ce qui nous a poussé ?
D'abord une crainte :
Après les dernières élections fédérales de juin 2007, on sentait venir une grande réforme de l'Etat dont il apparaissait très clairement que Bruxelles risquait fort de faire les frais. La menace n'est d'ailleurs pas écartée aujourd'hui. Bien que, depuis, de nombreux partis aient repris un certain nombre de nos revendications, nous pouvons craindre que le moment venu, les priorités iront toujours aux majorités des électorats des partis communautaires, les Flamands de Flandre pour les partis flamands et les Wallons pour les partis francophones. Pro Bruxsel est donc absolument nécessaire, car il est le seul parti non communautaire qui veut défendre les intérêts de tous les Bruxellois, quelle que soit la langue qu'ils parlent.
Ensuite un constat :
Les partis traditionnels, tous communautaires, ne seront jamais les véritables défenseurs des intérêts des Bruxellois.
En effet, Bruxelles, objet de tous les désirs et de tous les fantasmes, est convoitée par tout le monde.
Vlaanderen droomt ervan om Brussel te annexeren, om op deze manier maximaal te kunnen genieten van de geproduceerde rijkdommen door dit centraal gelegen gebied.
Vlaanderen heeft het voortreffelijke imago van Brussel nodig om ook maar iets te betekenen in Europa en in de wereld.
La Wallonie veut s'allier Bruxelles - qu'elle perçoit essentiellement comme un “allié francophone” - non seulement pour profiter de ses richesses, mais aussi pour peser davantage face aux six millions de Flamands.
Les deux Régions, Flandre et Wallonie, veulent se servir de Bruxelles, mais se moquent du million de Bruxellois qui y vivent.
Les réformes successives ont progressivement créé un Etat fédéral reposant de fait, non pas sur trois Régions, comme pourtant en atteste l'article 3 de la Constitution, mais un Etat fédéral construit sur deux Communautés, la Communauté flamande et les « francophones » dont on est en droit de se demander s'ils constituent véritablement une communauté.
Le résultat concret de cette « Communautarisation » est que la langue que chaque citoyen parle a été utilisée comme un instrument de discrimination obligeant chacun à se déterminer uniquement sur base de la langue d'un camp auquel il appartiendrait, auquel on l'oblige à s'identifier, qu'il le veuille ou non.
On a ainsi réduit chacun d'entre nous à n'être qu'un membre d'une communauté linguistique décrétant arbitrairement que seule la langue est le critère d'appartenance à une culture, et niant le fait qu'un même individu peut se sentir appartenir non pas à une mais à plusieurs communautés, peut parler plusieurs langues, peut être attiré par plusieurs cultures.
La culture, c'est bien plus que la langue. Comme le disait récemment un Bruxellois néerlandophone, peintre et sculpteur qui se demandait « dans quelle langue il peint ou dans quelle langue il sculpte. »
Or, à Bruxelles, comme dans toutes les grandes métropoles, « carrefours » de cultures diverses, la langue est un magnifique outil permettant le dialogue, l'ouverture aux autres, l'échange et parler la langue de l'autre est une marque de respect, d'ouverture et de convivialité, qualités reconnues des Bruxellois.
Si, comme le réclament certains dans le cadre des futures négociations institutionnelles, les Comunautés recevront davantage de compétences touchant les personnes dans leur quotidien, il se créera à Bruxelles des discriminations intolérables entre les habitants uniquement sur base de la langue qu'ils sont censés parler. Pro Bruxsel ne peut pas accepter cela.
C'est entre autres choses pour éviter cela que nous, Pro Bruxsel, voulons remettre les Régions au centre du débat institutionnel. Nous voulons que la future structure de l'Etat, qui doit sortir des prochaines négociations, soit articulée sur les Régions et non plus sur les Communautés.
On a assez vu les conséquences dramatiques de ce fédéralisme communautaire : l'opposition stérile, le blocage, l'absence de dialogue, la confrontation qui ne mène nulle part.
Seule une négociation entre Régions permettra, dans le respect de chacun, une reconnaissance d'identité, une autonomie dans l'exercice des compétences dans une relation équilibrée et solidaire.
Pro Bruxsel veut se présenter devant l'électeur bruxellois en juin 2009 afin de peser dans ce sens sur les futures négociations sur la réforme de l'Etat.
Pro Bruxsel veut que la Région bruxelloise soit reconnue comme Région à part entière au même titre que les autres Régions.
Pro Bruxsel veut un financement de la Région bruxelloise à la hauteur de ses besoins et davantage en rapport avec sa contribution à la production de richesse du pays.
Pro Bruxsel veut que les Bruxellois prennent eux-mêmes leur destin en main, sans ingérence d'aucune autre entité fédérée, ni la Région flamande, ni la Région wallonne, ni la Communauté flamande, ni la Communauté française, quel que soit le nom que l'on veut lui donner.
Pour pouvoir réaliser ces objectifs, Pro Bruxsel doit recueillir l'adhésion des Bruxellois. Mais la création de Pro Bruxsel n'est que le début d'une lutte qui sera longue, dure, sans merci car nous serons agressés de toutes parts par tous ceux qui, depuis de si nombreuses années, sont aux commandes et n'ont pas pu ou voulu réaliser ce que les Bruxellois réclament.
Soyons forts, persévérants, tenaces, combatifs. Diffusons autour de nous le message de Pro Bruxsel et amenons un maximum de Bruxellois à nous soutenir dans nos actions et à voter en juin prochain pour les candidats bruxellois de Pro Bruxsel.
Et pour recycler de manière positive un slogan inspiré par le rejet de l'autre, rappelons-nous que ...
Pro Bruxsel is de enige honderd procent brusselse en niet comunautaire partij waar nederlandstaligen, franstaligen en meertaligen thuis zijn.
Bruxelles sera reconnue et respectée, sera plus autonome, disposera de plus de compétences pour pouvoir prendre ses responsabilités face aux nombreux défis. La Région bruxelloise correctement financée, gérée par les Bruxellois sans ingérence extérieure sera solidaire et accueillante, jamais repliée sur elle-même, tournée vers l'Europe et le monde.
Certes, nous n'avons pas les griffes du lion, ni les ergots du coq, mais nous avons une brassée d'iris à offrir au monde... et nous pouvons faire de cette Ville-Région un modèle de tolérance, de convivialité et de bonheur. Une métropole cosmopolite idéale du troisième millénaire.
Et nous le ferons ensemble, samen, together.
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