27/02/09

Les partis politiques sont-ils indispensables ?

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Charles Bricman, chroniqueur politique avisé, se posait récemment une question intéressante sur son blog : Tout mouvement doit-il devenir un parti?

Que ce serait formidable : ne pas devoir transformer un mouvement en parti !

En effet, on peut rêver. Des citoyens qui réfléchissent, qui se parlent qui font des propositions et des responsables politiques, tous élus sur leurs qualités personnelles, qui écoutent et intègrent ces idées issues de la société dite civile (y-en aurait-il d’autres ?) en les transformant en actions concrètes permettant à la société toute entière d’évoluer vers un mieux.

Quel monde idéal !

Cependant, nos politiques et nos partis - même les démocratiques - ont perverti la démocratie. Ce n’est plus - si tant est que cela l’ait jamais été - le peuple des citoyens qui gouverne au travers des représentants qu’il s’est librement choisis, mais ce sont bien évidemment les partis, et eux seuls.

En effet, les partis, leurs structures, leurs appareils sont des outils formidables pour asseoir l’ambition de ceux qui savent les flater, les manipuler, les dompter. Parce que c’est là que le bât blesse, la politique - noble tâche de gérer la cité - a été investie par des gens, souvent bien intentionnés au départ et souvent compétents - qui veulent y faire carrière. C’est à dire, qui doivent durer dans ce métier. Pour cela, il faut une machine de guerre capable de replacer, élection après élections, ces hommes et ces femmes - ou ceux qu’ils ont désignés pour les servir - qui ont fait voeu de rester aux commandes de l’Etat, de la Région ou de la Commune le plus longtemps possible et toute la vie si possible.

Changeons cela, si c’est encore possible, et nous n’aurons plus besoin des partis. Les citoyens qui accepteront de consacrer une partie de leur existence à la gestion de la collectivité pourront à nouveau être choisis sur base de leur engagement et de leur qualité, en toute indépendance d’appareils au fonctionnement souvent obscurs et non démocratique. Les citoyens pourront à nouveau s’exprimer au travers de mouvements qui joueront pleinement leur rôle de relais entre ceux qui exercent le pouvoir et leurs “administrés”.

Je n’entrerai pas dans le détail des embûches que les partis ont installées pour rendre difficile à de simples citoyens l’accession aux assemblées représentatives. C’est tout cela qui rend obligatoire la création d’un parti pour pouvoir participer au jeu démocratique de l’élection. Certains s’efforcent de le faire avec toute la transparence et la démocratie attendue en la matière, d’autres ont choisi de privilégier le seul objectif qui leur paraît pertinent : se maintenir, poursuivre sa carrière et empêcher de nouveaux venus de venir perturber leur terrain de jeu.

Je sais, je suis exagérément critique, mais, à y regarder de plus près …

Fasse qu’avec le temps, la volonté de transparence et les bonnes intentions des citoyens fondateurs de Pro Bruxsel ne s’étiole pas. C’est mon espoir. Il ne sera conforté que si les citoyens-électeurs peuvent encore croire en la sincérité de ce genre de démarche et prendre le risque de donner une signe clair au système en place.
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3/02/09

Des pouvoirs publics responsables ?

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J'étais hier soir aux Etats Généraux de Bruxelles où l'on débattait de l'économie et de l'emploi. Le débat a permis de donner la parole à de nombreux citoyens et acteurs de terrain. Certaines interventions m'ont interpellé et me poussent à réagir.

En effet, de nombreuses associations dites d'économie sociale sont actives en Région bruxelloise notamment pour accompagner des publics précarisés à retrouver le chemin du travail qui va leur rendre revenus et dignité humaine. L'une des intervenantes se plaignait de ne plus avoir accès aux lignes de crédit des banques qui prétextent de la crise pour justifier ce refus. Bien sûr, de tous temps, les banques rechignent à accorder du crédit au secteur non-marchand, mais aujourd'hui, c'est un non catégorique et sans appel.

Cela suscite deux réflexions.

D'abord, si ces associations doivent recourir au crédit c'est toujours parce que les pouvoirs subsidiants - les pouvoirs publics - ne libèrent les moyens financiers que très - trop - tard. Souvent après la clôture de l'exercice pour lequel les montants des subsides ont été budgétisés. C'est une honte ! Qui peut imaginer recevoir son salaire après une année de travail sans revenu ? C'est pourtant le sort que tous les pouvoirs publics subsidiants réservent aux associations diverses qui doivent faire appel à un crédit coûteux qui leur est aujourd'hui refusé. Il est urgent que l'on introduise des procédures efficaces pour le traitement de ces questions.

Ensuite, en admettant qu'il peut y avoir quelque fois de bonnes raisons pour ne pas libérer les subsides lorsque cela serait nécessaire, il serait à tout le moins de bon compte que les pouvoirs publics accordent, au moins à la même hauteur que ce qu'ils font pour les institutions financières et les grandes entreprises en difficulté, la garantie exigée par les banques pour ainsi permettre aux acteurs de terrain de fonctionner sans devoir gérer un stress qui les détourne de leurs missions premières. D'autant que ces garanties seraient évidemment couvertes par un décret ou une ordonnance d'octroi des subsides en question, subsides approuvés par l'administration concernée, visés par l'inspection des finances et autorisés par la signature du responsable politique compétent.
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1/02/09

Le fédéralisme communautaire est un leurre.

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De plus en plus souvent, de nombreux éditorialistes et commentateurs mettent le doigt sur l’essentiel : la construction intellectuelle subtile que constitue le fédéralsime à la belge reposant sur une double appartenance de chaque citoyen - régionale et communautaire - est une illusion, voire une tromperie, dès que l’on quitte le territoire supposé linguistiquement pur de la Flandre qui a fusionné quelque peu artificiellement ses institutions communautaires et régionales pour “marquer le coup” et faire savoir au reste du pays que cela ne se discuterait plus.

Tous les partis “communautaires”, basés essentiellement sur une appartenance linguistique, ont accepté cet état de fait et l’ont enterriné.

Le raisonnement ne tient évidemment plus dès que l’on parle de Bruxelles. L’extrême diversité des communautés constituant la population bruxelloise rend cet artifice bancal.

Les Flamands de Flandre eux-mêmes s’en rendent compte alors qu’ils doivent gérer, par exemple, un enseignement flamand à Bruxelles pour une population à 50% non néerlandophone.
Il est temps de reconnaître que l’illusion n’a fait qu’un temps et de revenir à la réalité qui ne peut être que régionale en dotant chacune des régions - y compris Bruxelles - de compétences actuellement dévolues aux communautés et de permettre à chaque région de gérer elle-même les éventuelles coexistences de communautés différentes sur son territoire.

Avec les très faibles moyens que les partis communautaires lui ont accordés en 1989, la Région bruxelloise n’y réussit pas trop mal. Donnons-lui maintenant l’opportunité d'affronter les gigantesques défis liés à la gestion harmonieuse d’une région cosmopolite, multiculturelle que chacun souhaite conviviale.

La négociation qui débutera après les élections régionales prochaines et devra deboucher sur une nouvelle structure de l’Etat belge devrait se concentrer sur ces aspects fondamentaux.
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S'engager en politique.

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Il y a mille façons de faire de la politique et s'engager dans l'associatif qu'il soit culturel ou sportif en est une tout à fait respectable.

Cependant, il est des moments où les citoyens doivent s'intéresser de près au sort que l'on veut leur faire. Ce moment, pour les Bruxellois est arrivé.

En effet, nul n'ignore qu'une profonde réforme des structures de l'Etat est devenue inévitable, voire indispensable.

Il est aujourd'hui évident que cette grande négociation ne débutera qu'après les élections régionales de juin prochain et que les entités fédérées y joueront très certainement les premiers rôles.

Il est dès lors capital - si j'ose dire - que les Bruxellois se positionnent en force pour cette négociation et que les citoyens y prennent la place que les partis traditionnels - tous communautaires - ont depuis longtemps confisquée.

Aucun Bruxellois ne veut courir le risque de voir se créer à Bruxelles deux sous-nationalités traitées par l'une ou l'autre communauté en fonction de la langue qu'ils auront été forcés de choisir.

La seule alternative est donc de se présenter, forts, unis, néerlandophones et francophones, exigeant de parler au nom de tous les Bruxellois et revendiquant pour tous le traitement équitable qu'on leur refuse depuis trop longtemps.

Alors engagez-vous et rejoignez-nous dans Pro Bruxsel, ce que nous pensons être, pour Bruxelles, sans doute, la dernière chance d'exister et d'être entendus pour ce que nous sommes.

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