Depuis les dernières élections, vécues par certains comme un glissement de terrain, les cartes politiques ont été bien redistribuées.
On pointera brièvement : la claque infligée au CD&V, le rêve déçu du MR de ravir la couronne wallonne au PS, la maigre récolte du VLD – juste retour de la décision curieuse de son jeune président – et le redémarrage raté du SP.a malgré le travail de fond spectaculaire de Frank Vandenbroecke et de Johan Vandelanotte.
La NV-A, en parti météorite, avait toutes les cartes en main pour démontrer que, au-delà de son discours radical, le parti disposait d’un réel sens politique. Jusqu’ici, on n’a rien vu. Et le si curieusement nommé “Groupe de haut niveau” – quel nom prétentieux ! – n’a guère fait mieux, et les deux médiateurs ont entretemps rendu leur tablier.
Pour ce qui concerne Bruxelles, il apparût très vite que le problème central des discussions serait son “financement correct”. Cela s’est, en effet, vérifié.
Pour autant qu’on le sache, les différents partis auraient trouvé un accord, mais des visions sous-jacentes différentes subsistent : la Flandre considère la Région bruxelloise comme une région de seconde zone indispensable au rayonnement d’un éventuel futur « État flamand » , alors que les partis francophones prêchent l'autodétermination (écouter les déclarations de Rudy Demotte), mais la presse francophone l’a clairement exprimé: «Le seul plan B envisageable est la fédération Wallonie-Bruxelles". Inutile d’ajouter que , une fois de plus, les Bruxellois n’ont pas été consultés. Sans doute parce qu’ils ont déjà maintes fois exprimé avec force qu’ils ne voulaient ni d’un statut de sous-région, ni de ce stupide artifice francophone.
Aujourd’hui, de récentes informations provenant de sources non suspectes indiquent que les transferts financiers de Bruxelles vers la Flandre seraient – selon les estimations les plus modestes – de six milliards d’euros et de quatre milliards vers la Wallonie. Cela présente évidemment les choses sous un tout autre éclairage.
Enfin, le Bruxellois informé sait, maintenant que, non seulement la Région ne reçoit pas les moyens financiers auxquels elle a légitimement droit, mais qu’en plus la Région est structurellement dépouillée des revenus qu’elle génère grâce à une sous-estimation des accords précédents.
Bruxelles va faire face à un défi gigantesque : une explosion de sa population, une augmentation de 150.000 habitants dans les dix prochaines années, une fois et demie la population de la ville de Louvain, cinq fois la population de Louvain-la-Neuve, pour donner une idée de ce que cela représente.
Sachant que la majorité de cet accroissement de la population se fera essentiellement dans les groupes les plus défavorisés, tout indique que nous serons confrontés à une situation extrêmement difficile à gérer si pas incontrôlable, en raison, notamment, du risque de la formation de ghettos , de la pénurie dramatique d’écoles et d’enseignants, des énormes besoins culturels, sans compter la forte demande de services sociaux en tous genres.
La société multiculturelle ne sera plus un beau rêve mais pourrait devenir un épouvantable cauchemar, ouvrant ainsi toute grande la voie à un bon nationaliste xénophobe – néerlandophone ou francophone – à la Geert Wilders.
Il est donc urgent pour Bruxelles d’en finir avec les discours polis, les groupes de réflexion et les colloques universitaires. Il est temps de faire entendre la voix des Bruxellois, « la Muette de Portici » à la façon bruxelloise. La question n’est plus de savoir si cela arrivera, mais bien de savoir quand !
On pointera brièvement : la claque infligée au CD&V, le rêve déçu du MR de ravir la couronne wallonne au PS, la maigre récolte du VLD – juste retour de la décision curieuse de son jeune président – et le redémarrage raté du SP.a malgré le travail de fond spectaculaire de Frank Vandenbroecke et de Johan Vandelanotte.
La NV-A, en parti météorite, avait toutes les cartes en main pour démontrer que, au-delà de son discours radical, le parti disposait d’un réel sens politique. Jusqu’ici, on n’a rien vu. Et le si curieusement nommé “Groupe de haut niveau” – quel nom prétentieux ! – n’a guère fait mieux, et les deux médiateurs ont entretemps rendu leur tablier.
Pour ce qui concerne Bruxelles, il apparût très vite que le problème central des discussions serait son “financement correct”. Cela s’est, en effet, vérifié.
Pour autant qu’on le sache, les différents partis auraient trouvé un accord, mais des visions sous-jacentes différentes subsistent : la Flandre considère la Région bruxelloise comme une région de seconde zone indispensable au rayonnement d’un éventuel futur « État flamand » , alors que les partis francophones prêchent l'autodétermination (écouter les déclarations de Rudy Demotte), mais la presse francophone l’a clairement exprimé: «Le seul plan B envisageable est la fédération Wallonie-Bruxelles". Inutile d’ajouter que , une fois de plus, les Bruxellois n’ont pas été consultés. Sans doute parce qu’ils ont déjà maintes fois exprimé avec force qu’ils ne voulaient ni d’un statut de sous-région, ni de ce stupide artifice francophone.
Aujourd’hui, de récentes informations provenant de sources non suspectes indiquent que les transferts financiers de Bruxelles vers la Flandre seraient – selon les estimations les plus modestes – de six milliards d’euros et de quatre milliards vers la Wallonie. Cela présente évidemment les choses sous un tout autre éclairage.
Enfin, le Bruxellois informé sait, maintenant que, non seulement la Région ne reçoit pas les moyens financiers auxquels elle a légitimement droit, mais qu’en plus la Région est structurellement dépouillée des revenus qu’elle génère grâce à une sous-estimation des accords précédents.
Bruxelles va faire face à un défi gigantesque : une explosion de sa population, une augmentation de 150.000 habitants dans les dix prochaines années, une fois et demie la population de la ville de Louvain, cinq fois la population de Louvain-la-Neuve, pour donner une idée de ce que cela représente.
Sachant que la majorité de cet accroissement de la population se fera essentiellement dans les groupes les plus défavorisés, tout indique que nous serons confrontés à une situation extrêmement difficile à gérer si pas incontrôlable, en raison, notamment, du risque de la formation de ghettos , de la pénurie dramatique d’écoles et d’enseignants, des énormes besoins culturels, sans compter la forte demande de services sociaux en tous genres.
La société multiculturelle ne sera plus un beau rêve mais pourrait devenir un épouvantable cauchemar, ouvrant ainsi toute grande la voie à un bon nationaliste xénophobe – néerlandophone ou francophone – à la Geert Wilders.
Il est donc urgent pour Bruxelles d’en finir avec les discours polis, les groupes de réflexion et les colloques universitaires. Il est temps de faire entendre la voix des Bruxellois, « la Muette de Portici » à la façon bruxelloise. La question n’est plus de savoir si cela arrivera, mais bien de savoir quand !
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