10/06/10

La Région bruxelloise doit disparaître

Certains me demandent pourquoi je n'ai pas réagi immédiatement à la déclaration de Bart De Wever qui disait l'autre jour que, selon lui, la création de la Région bruxelloise avait été une erreur et que, par conséquent, la Région devait disparaître et qu'il ne fallait donner à Bruxelles que les compétences d'une ville et pas d'un pays (sic).

Bien sûr cette provocation, car c'en est une, m'a fait bondir et ma première réaction a été de produire une réponse virulente à ce Monsieur. Je n'en ai rien fait. Et, aujourd'hui, j'en suis heureux.

En effet, avec Talleyrand qui s'y connaissait en grandeur et bassesse politique, je peux affirmer que "tout ce qui est excessif est insignifiant". Comme a dit mon ami José dans sa réaction, Bart a cette fois poussé le bouchon trop loin. C'est la provocation de trop. Il a heurté le plus modéré des Bruxellois.

Dans un contexte ou chacun se croit autorisé à dire n'importe quoi, sachant qu'il ne sera jamais sanctionné par l'électeur qu'il provoque, on voit le genre de dérive malsaine qui peut se produire. On est au coeur même de la problématique de ce pays. On a réussi à créé deux entités qui s'ignorent et qui s'entendent à merveille pour exploiter une troisième aux habitants de laquelle on demande de rester bien gentiment en dehors du débat pendant que les deux "grands" se partagent tous les bénéfices.

Parce que ne nous trompons pas. Si Bart De Wever, avec sa rudesse habituelle nous assène des contre-vérités et des jugements définitifs sur ce qu'il convient de faire avec ces stupides Bruxellois, la persistance et l'arrogance avec laquelle les partis francophones nous bassinent avec leur fédération Wallonie-Bruxelles - qu'ils appellent désormais d'un diminutif idiot "Walo-Brux" - ne sert que les intérêts bien compris des Wallons au détriment de ceux du million de Bruxellois.

Nous ne voulons ni les uns, ni les autres, et encore moins d'une cogestion. Nous voulons décider nous-même de la manière dont nous voulons gérer cette Ville-Région.

Aucun des partis en présence ne nous entendra, ni ne défendra nos intérêts. Il ne nous reste qu'une solution : prendre notre sort en main et porter nous-mêmes, au Parlement fédéral, la voix des Bruxellois.

C'est ce que nous ferons, dimanche en votant massivement pour Pro Bruxsel.

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