24/05/10

Carnet de campagne 26 mai

Cette campagne est engagée et elle est bien plus dure que prévu.



Non pas parce que notre message est mal reçu, au contraire.



En effet, les gens abordés sont à la fois écoeurés par les manipulations politiciennes des soi-disant "grands" partis, et soulagés de voir que des citoyens réagissent avec des propositions concrètes pour sortir de cette impasse dans laquelle la confrontation entre les deux grandes Communautés linguistiques a conduit le pays.



Pro Bruxsel est perçu comme salutaire, comme une voie nouvelle et crédible pour Bruxelles. Parce que chacun sent bien que Bruxelles n'est pas, en soi, le problème, mais bien la solution. Chacun comprend qu'on doit reconnaître cette Région et ses mérites et surtout qu'il est temps de reconnaître que les charges bruxelloises doivent être équitablement réparties entre tous ceux qui en bénéficient et pas seulement ceux qui y vivent.



Mais alors, en quoi cette campagne est-elle si dure, si l'accueil des gens dans la rue et les cafés est si positif ?



La dureté de la campagne vient d'une situation perverse que vivent les media et qui montre à quel point le système ne tourne pas rond, limitant singulièrement le droit d'expression par des règlements fort opportuns.



Il est normal qu'en période électorale les media, et particulièrement les media financés par les pouvoirs publics, s'imposent des règles visant à ne pas fausser le jeu démocratique et donnant à chacun la possibilité de s'exprimer devant les électeurs. C'est donc pour ces raisons que, même si les rédactions et les journalistes souhaitent, et c'est légitime, n'avoir aucune contrainte éditoriale, les Conseils d'Administration décident des règles et précisent les critères qui seront d'application pour permettre aux uns et aux autres d'accéder à leurs antennes ou leurs colonnes.



Hors donc, les media estimant qu'il y a de trop nombreuses listes de candidats pour ces élections législatives du 13 juin prochain, veulent instaurer des limites et des quotas. C'est ainsi, par exemple que le Conseil d'Administration de la RTBF privilégie les formations politiques qui sont actuellement représentées à la Chambre et au Sénat et, parmi les autres, celles qui présentent des listes de candidats tant à la Chambre qu'au Sénat ; une place plus grande sera accordée aux partis qui présentent des listes dans toutes les circonscriptions. Le règlement de Télé Bruxelles, la seule télévision régionale bruxelloise francophone, est sensiblement le même.



Quelles conséquences pour Pro Bruxsel ?



Comme chacun le sait, Pro Bruxsel, parti non représenté au Parlement fédéral, ne dispose d'aucun financement et doit donc faire avec les dons des particuliers - peu nombreux, mais grand merci à ceux qui croient en nous - et l'engagement bénévoles des militants qui ne comptent ni leurs heures, ni leur peine, ni leur investissement financier.

Si à cela il faut ajouter les barrières disposées par les media ne leur accordant que des espaces médiatiques extrêmement réduits. Il est très difficile de créer de la notoriété pour Pro Bruxsel et il est encore plus difficile de diffuser nos idées.

Le jeu démocratique est perturbé par un droit d'entrée dont le prix est fixé par des concurrents directs.

Notre salut : la guerilla. Sur Internet, bien sûr. Activons sans relâche nos réseaux sociaux sur la toile. Soyons présents sur les forums des media électroniques. Tweetons à tout va. Alimentons nos blogs. Soyons sur le terrain partout où les choses se passent. Activons nos réseaux d'amis, de relations. Il faut faire feu de tout bois. La créativité nous sauvera. Et soyons présents chaque fois que des initiatives citoyennes bruxelloises organisent un événement sur le thème de Bruxelles.

Montrons au système que l'on peut contourner les obstacles et que rien ne nous empêchera d'atteindre l'objectif : faire entendre la voix des Bruxellois dans la cacophonie du système actuel.

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