Les partis traditionnels regardent Pro Bruxsel avec un mélange de condescendance et d'irritation. C'est un ovni dans le paysage politique. Un nouveau parti né de la cogitation d'universitaires et de membres d'associations.
Il se veut avant tout défenseur de la région bruxelloise. Les autres partis, dit Pro Bruxsel, sont trop tenus par leur électorat wallon et flamand pour renforcer la 3eme région, la refinancer par exemple. Philippe Destanche, président, explique : "Est-ce que vous trouvez normal qu'une région qui produit 15% des emplois du pays, et qui produit 20% de la richesse à un budget global inférieur à 1% de l'ensemble du budget du pays ?"
Pro Bruxsel veut donc refinancer Bruxelles mais aussi régionaliser l'enseignement, que la région Bruxelloise gère elle-même ses écoles, et qu'elles soient plus souvent bilingues voire multilingues. Les langues c'est d'ailleurs l'autre cheval de bataille de ce parti: "On a dans notre pays, utilisé la langue comme un outil de discrimination. Réutilisons la langue pour ce qu'elle est, pour communiquer".
Les gens de la capitale sont devenus très multilingues et mélangés, estime Pro Bruxsel. Pourquoi alors maintenir un clivage artificiel francophone/néerlandophone, dans toute la structure politique de la région? Le parti redessinerait bien tout cela, rien de moins.
Cette identité Bruxelloise existe-t-elle? Quel score fera Pro Bruxsel? Et s'il décroche des sièges quelle part du programme est réalisable? Les partis traditionnels guetteront les résultats du coin de l'œil.
(M. Baele)